Le
choix du parcours s'est fait au départ à Ulaan : Bata,
notre chauffeur, ne parlant pas un mot d'anglais, il fallait se mettre
d'accord sur les grandes directions. Le patron de Nomads nous a fait quelques
suggestions et on les a mariés avec nos envies. Mais c'est vraiment
Bata qui avait le lead des opérations sur le terrain. Il connaissait
les endroits intéressants à voir et où dormir.
Même si on s'était mis d'accord, en 30 minutes, on n'avait
pas vraiment eu le temps d'en voir tous les détails ou d'en saisir
tous les aspects concrets.
Il faut aussi bien voir que, la Mongolie, c'est une route en bitume en
très mauvais état qui traverse le pays d'est en ouest, et
puis c'est tout. Après, on tombe dans des pistes en terre... Et
le moins que l'on puisse dire est que l'on ne s'en doutait pas trop.
Je crois que nous nous souviendrons longtemps du regard de Bata quand
il nous a vu revenir du supermarché où nous faisions les
courses ensemble, avec une trentaine d'ufs (on les voit en photo
sur la jeep, il n'y en eut au final que très peu de cassés...).
Au départ d'Ulaan, la voiture était pleine à ras
bord : nos affaires, notre équipement acheté à Ulaan,
la nourriture pour quinze jours et des jerricans d'essence pour le trajet.
Vous l'avez compris : on trouve très peu de chose en dehors
de la capitale... L'essence est notamment un très gros problème
: les pompes sont vides car les Russes, fournisseurs traditionnels, veulent
être payés en monnaie sonnante et trébuchante, et
non plus en échange marchandise.
On est très vite allé de surprise en surprise. Comme de
dormir le deuxième soir du périple au bord de ce lac, Ogii
Nuur. De voir arriver de jeunes Mongols le matin, qui nous ont fait découvrir
le "Koumiss", du lait de jument fermenté.... Ou encore
d'être invité dans des gers !
Il y avait deux gers au milieu de nulle part, à côté
du lac, et Bata s'était arrêté pour demander son chemin
(un système baptisé par certains le GPS, le ger positionning
system). Les habitants nous ont vus dans la jeep et nous ont invités
à prendre un verre (du Koumiss) et une collation (du fromage dur
comme de la pierre...).
Notre cadeau, en remerciement, était de faire des polaroïds
et de les offrir. Les gens adoraient cela.
Dans chaque ger, un espace est réservé aux photos de famille.
Mais il faut bien reconnaître qu'il n'y a pas de labos photos à
chaque coin de rue (y en a-t-il même en dehors d'Ulaan Baatar ?).
Sur la place Chinggis Khaan, à Ulaan Baatar justement, on trouve
une dizaine de photographes professionnels qui attendent les gens de la
campagne en visite dans la capitale. Et ils les shootent devant le parlement.
Cette photo de la famille sur la place Chinggis Khaan se trouve dans presque
toutes les gers.
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